Antoine aimait la vie

Antoine aimait la vie.
Il avait ce don, auprès des siens comme auprès de ses malades, de faire appel aux ressources de chacun, et de redonner confiance.
Son enthousiasme était communicatif. Toujours prêt à promouvoir une activité, à stimuler les énergies, il se donnait à ce qu’il faisait, aussi bien pour taper dans un ballon avec ses petits-enfants que pour mener une réunion difficile.
Il était ardent dans l’action.
Ce besoin d’agir était sous-tendu par une réflexion profonde sur le sens de la vie. Il vivait sa foi en Dieu avec bonheur et aimait la prière.
Et il avait confiance en la vie, il aimait faire des projets et faire participer son entourage à ses initiatives.
Il cultivait l’esprit de famille, respectant les valeurs héritées de ses parents : honneur, fidélité, sens de l’effort, et il a continuellement cherché à transmettre ces valeurs à ses enfants, puis à ses petits-enfants, de même qu’aux jeunes aussi bien dans sa profession de médecin que dans ses responsabilités au sein du Mouvement des Parents d’Elèves, ou récemment encore, dans ses efforts pour la reconnaissance et l’intégration des jeunes immigrés.
Aimant la vie, il a su vivre sa maladie et sa mort comme un accomplissement, offrant chaque matin à Dieu sa journée comme un nouveau don.
Maintenant, après une traversée longue et difficile, Antoine est arrivé au terme de sa vie d’homme et de chrétien.
Puisse-t-il désormais, auprès de Dieu, recevoir la vie en plénitude.

Denise Lagarde