"tout est susceptible de devenir bon pour qui cherche Dieu !".(Teilhard de Chardin)
"et c'est nous qui écrivons cela afin que nous ayons la plénitude de la joie" (St Jean)
J'ai toujours pensé que dans une vie d'homme un jour, à un moment ou à un autre se posait cette interrogation : qui a créé le monde ? qui donne la vie, Dieu existe-t-il?
Dans la recherche que tout homme peut avoir sur l'existence de Dieu, deux sources l'inspirent : la première, rationnelle : y-a-t'il ou non des preuves de l'existence de Dieu?
La seconde est d'un tout autre ordre : elle fait appel à cette forme d'intelligence qui tient plus de l'intuition et pour laquelle intervient une bonne part d'affectivité. Cette forme d'intelligencedont bénéficie chaque homme, chaque femme, à des degrés divers, permet de comprendre que "croire en Dieu" est un "priivilège" auquel chacun de nous peut accéder, quel que soit notre niveau intellectuel, ou social, quel que soit le continent où nous vivons. Cette forme d'intelligence est du même ordre que celle qui inspire l'amour de deux êtres.
Mais si "croire" est un don, une grâce, disent les chrétiens, donnés par Dieu, il nécessite pour celui qui l'a reçu d'approfondir les valeurs de sa religion. C'est cette réflexion, cette reherche constante qui donne un relief, une épaissur personnelle à ce qui nous a été donné. Et cela va évidemment de moments d'incertitudes, de doutes à des périodes de conviction affermie.
D'où un travail constant, d'où une pratique religieuse régulière dont celle de la prière, pour non seulement entretenir mais approfondir ce don. (bienfait)
Certes, il n'y a pas de preuves absolues de l'existence de Dieu, mais certaines observations du monde et de la vie, ont été pour moi incitatifs pour croire en Lui.
La contemplation du firmament, de l'immensité du monde tel qu'il existe aux dimensions de milliards d'années-lumière et l'étonnement toujours admiratif qu'inspire l'étude de la vie dans la plus petite cellule du corps et dans le fonctionnement d'un organe - par exemple l'oeil, lemuscle, le coeur, le cerveau- d'un corps vivant, donnent tout à la fois une idée de l'infini et de la relativité des choses et des êtres vivants.
Et jusqu'alors, aucune explication scientifique même la notion du big-bang initial à la création du monde ne peut faire disparaître de notre recherche qu'à l'origine, il y a eu un Dieu créateur.
Et en devers de cette réflexion positive, il y a les ouragans, les cyclones, les tempêtes; les raz de marée, les éruptions de volcans, les inondations : toutes catastrophes qui entrainent des milliers de morts de non coupables. Et en allant plus au fond des choses, comment, si Dieu existe, comprendre la mort d'enfants, les tortures, en un mot le problème du mal qui contredit l'affirmation d'un Dieu miséricordieux. Et concernant ce problème du mal, qui se pose à chaque instant, l'explication du péché originel d'Adam et Éve donné dans les écritures ne m'a jamais éclairé. Elle est une belle histoire, remplie de poésie, qui sous-tend peut-être une réalité mais qui ne m'est pas apparue explicative du problème de fond. Une des approches pour mieux comprendre un tel mystère tient-elle dans une notion qui me parait très forte, là aussi dans La Bible, au livre de la Genèse, la création de l'homme à l'image de Dieu et
"Dieu dit
Faisons un adam
à notre image.....
Dieu crée l'adam à son image
Le crée à l'image de Dieu
les crée mâle et femelle
Dieu les bénit et leur dit
A vous d'être féconds et multiples
de remplir la terre
de conquérir la terre
de commander
au poisson de la mer
à l'oiseau du ciel
à toutes les petites bêtes ras du sol" (Genèse I,26,27,28)
C'est à partir de cette fondation que s'est établie ma confiance en Dieu : la vie donnée, la terre confiée, donc la liberté pour tout homme de participer à tous les proogrés scientifiques en particulier concernant l'homme et la nature. Et tout au long de ma recherche de Dieu durant ma vie, cette liberté qu'il m'a donnée a été pour moi une raison de plus en plus importante de croire en Lui.
Theillard
Quelle vérité ? Le seul cheminement pour chercher à expliquer ce "problème du mal", c'est encore dans la vie de Jésus-Christ, dans son acceptation d'une mort à la fois scandaleuse, injuste et affreusement douloureuse que je l'ai trouvé : Lui, Dieu fait homme, acceptant de participer aux peines, aux souffrances de tous les hommes.
3 octobre
"Il se sentait comme un homme relevant d'une grave maladie et qui a regardé la mort de près.
Et il en vint à la conclusion que tout ce qu'il avait vécu jusque là avait été uns ascension dans le temps et tout ce qu'il vivrait désormais serait une descente.S'il n'était pas en son pouvoir de commander à son destin à quoi bon naître? Le Dieu de la Chapelle Sixtine, sur le point de communiquer à Adam l'étincelle de vie, contenait une promesse implicite de liberté. Ses nouvelles créatures qui naissaient sous ses mains posaient la douloureuse, l'insoluble question: dans quel but avons nous été mis sur terre ? Pour vivre notre vie ? Pour la perpétuer ? Comme une chaîne ininterrompue de chair vivante se transmettant le fardeau d'une génération à l'autre ? "
(la vie ardente de Michel-Ange d'Irving Stone p.395)
Ma Religion
Elle se définit par la vie, la mort, la résurrection de Jésus-Christ et par son enseignement. Qui est-il pour moi ?
J'aime son aura, son originalité, son intelligence, l'extraordinaire nouveauté et progrés de son message quand on le compare à celui des autres religions. J'ai dans mon esprit et dans mon coeur l'image d'un homme fort, sain, équilibré, aimant la vie, sachant entrainer des hommes et des femmes séduits par sa personnalité et par son enseignement. En un mot un entraineur d'hommes beaucoup plus que cet homme souffrant au Golgotha selon l'image doloriste et sulpicienne dont on l'accable.
"Michel-Ange avait toujours eu le sentiment que les crucifixions faisaient le plus souvent une grande injustice à Jésus en le dépeignant comme écrasé et vaincu par le poids de sa croix. Pas un seul instant, il n'avait partagé ce point de vue : son Christ à lui était un homme robuste qui avait porté sa croix sur la route du Calvaire comme si c'était une branche d'olivier." (la vie ardente de Michel-Ange d'Irving Stone p.357)
Quand je l'ai personnellement redécouvert, j'ai toujours cherché à mieux le connaître et à mieux comprendre son message. J'ai eu comme tout être préoccupé de vérité, des doutes sur sa divinité. Je n'ai pas compris, je ne comprends toujours pas certains passages de l'Évangile (ex,) malgré les nombreux et divers commentaires lus et Ma principale préoccupation a toujours cherché à approfondir deux aspects de la vie de Jésus: le principal, sa divinité, le second, sa vie en tant qu'homme. Je suis parvenu à force de réflexion et de prières à croire en Jésus-Christ Dieu et je pense que c'est là un don du ciel, une grâce inestimable et irrationnelle à la fois . Elle a donné une toute autre dimension à ma vie.
Mon autre souci fut toujours de chercher à mieux comprendre comment a vécu Jésus voici 20 siècles en Galilée, en Samarie, en Judée, dans un pays occupé par les Romains, sous l'influence religieuse des sanhédrins, des pharisiens.
Je me suis souvent imaginé, déambulant et devisant avec Lui et avec ses disciples sur les chemins de Palestine, ou au milieu de la foule galiléenne écoutant ses paraboles, ou encore sur le parvis du temple, discutant avec les pharisiens et les sadducéens, ou encore, durant la dernière semaine avant sa mort, se rendant tous les soirs de Jérusalem à Béthanie où vivaient ses amis Lazare, Marthe et Marie, chez qui il trouvait le repos et les forces.
C'est grâce à ce souci constant et personnel de mieux comprendre la vie humaine de Jésus-Christ que j'ai adhéré à la qualité du message chrétien. Mon adhésion à ce message a été inspiré par ma recherche de vérité et par cette exigence de liberté qui est un point fort de ma personnalité.
Jésus m'a toujours accompagné dans le quotidien de ma vie, dans les moments heureux comme dans les difficultés. Il a toujours été ma référence suprême.
importance pour moi de St Paul
Les passages des Écritures et d'Évangiles qui m'ont le plus marqué : (à développer)
la Genèse : "et Dieu créa l'homme à son image"
quel est le premier commandement ?
le début de sa vie publique quand au temple, il lit l'Écriture, la commente, et qu'il est chassé de ce temple
Et vous que pensez-vous que je suis ?
la parabole du bon samaritain
la parabole des talents
la femme samaritaine
la femme adultère
J'ai eu le réel plaisir en 2001 de lire un livre assez original et bien docummenté qui faisait une synthèse intelligente de mes recherches : il s'agit de "Jésus, de bethléem au Golgotha", de Caratini.
Deux temps forts me reviennent souvent à l'esprit et sont des signes de mon attachement à sa personnalité : d'une part, j'ai souvent pensé que si je l'avais rencontré au début de sa vie publique je l'aurais suivi, d'autre part, à chaque messe, au moment de la consécration, je vis très intensémént la cène du jeudi-saint, moment privilégié pour la compréhension du message du Christ. (évidemment non rationnel mais qui fait appel à un autre type d'intelligence)
Ma religion ? quelle est-elle ? elle est en priorité une relation directe entre le croyant et Dieu, avant tout intervention humaine, d'un clerc ou autre intermédiaire.
la charité, essence même du Christianisme, doit être une charité qui se manifeste par des actes, bien au-delà des reflexions philosophiques ou religieuses.
Mon Église :
elle est ma famille, cad que j'en fais partie en étant conscient de ses insuffisances et de ses défauts
elle est soutien du peuple des croyants
elle est cléricale : avec les défauts inhérents à une oeuvre humaine (prêtres ou fonctionnaires ?) Elle est trop souvent obstacle à la démarche personnelle de l'homme vers Dieu : l'inadaptation du langage des prêtres lors de cérémonies réunissant des chrétiens sans formation (ex ; baptêmes, 1ères communions, mariages, inhumations)
elle n'assure pas suffisamment la prééminence de la spiritualité sur la morale
elle est crédible sur les vérités de foi, discutable sur des prises de position d'ordre moral (ex: pb de sexualité)
l'extraordinaire diversité des convictions spirituelles de ceux qui se disent chrétiens
Jean-Paul II :
son extraordinaire personnalité : son intelligence, sa vigueur morale et physique, la qualité de se convictions chrétiennes exprimées dans un langage compris par tant de jeunes
la qualité de son message pourtant trop mal traduit par la majorité des médias
ses erreurs : pb de morale sexuelle, son conservatisme sur le célibat des prêtres, et sur la place des femmes dans l'Église
la merveilleuse ouverture aux autres religions du monde (Assise 1984? et 2001 ?)
la qualité de sa relation avec la jeunesse du monde entier
la vierge Marie
la place de la femme dans l'Église
la confession
la messe :
1 le temps de parole : les enseignements, le sermon
2 le temps des offrandes
3 le temps du sacrifice
4 le temps de la communion
le divorce
prêtres et religieux : le déclin des vocations
notre souci essentiel, à Denise et à moi, ces dernières années est le constat du désintérêt des jeunes pour la vie liturgique. Elle est très souvent la conséquence de l'absence de formation religieuse dans le systême éducatif français actuel qu'il soit familial ou scolaire. Il y a un monde entre ce que nous avons reçu dans notre jeunesse et ce qu'ils reçoivent maintenant. Cela pose aussi l'indispensable renouvellement de la liturgie.
le scandale des ruptures entre les Églises chrétiennes ( catholique, protestante et orthodoxe). L'indispensable nécessité de l'oecuménisme.
Ma démarche religieuse personnelle : "chercheur de Dieu"
Mon Dieu : cf passage "les raisons existent-elles de croire queDieu existe ? "
Ma crise, 1948-49 mon rejet, la rencontre avec le père Liégé,
avec Teilhard de chardin : "Les étapes de l'évolution : cosmogenèse (naissance et développement de l'univers), biogenèse (de la vie) et noogenèse (de l'esprit) telles qu'il les décrit le conduisirent à voir une spiritualisation progressive de la matière dont l'Homme est la clé et Dieu le point initial et final, l'alpha et l'oméga, comme il est dit dans le livre de l'Apocalypse (XXII, 13))."
Le milieu divin, le phénomène humain.
Il est le Dieu trinitaire (à développer), le Credo